Soupçonné d’avoir squatté l’appartement d’une vieille dame

Un sans domicile fixe est renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris le 24 juin 2015 pour répondre d’abus de faiblesse sur personne vulnérable. Il est soupçonné de s’être imposé au domicile d’une vieille dame, pendant près d’un an et demi.

(Crédit LexisNexis/cc.Flickr)
(Crédit LexisNexis/cc/Flickr)

L’homme sort tout juste de garde à vue, mercredi 20 mai 2015, lorsqu’il est présenté en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Paris. La police l’a interpellé à 7h30 du matin deux jours plus tôt, à la sortie de l’appartement d’une vieille dame, où plusieurs personnes avaient signalé sa présence, illégitime. Ce sans domicile fixe âgé d’une quarantaine d’années est soupçonné de s’être imposé pendant près d’un an et demi chez cette retraitée, « débile légère, isolée, alcoolique et sous curatelle », résume rapidement la présidente. « On vous reproche d’avoir pris à cette locataire ses biens alimentaires et son argent de poche. Cela s’appelle un abus de faiblesse monsieur », explique-t-elle au prévenu, déconfit. Le délit est passible de trois ans d’emprisonnement.

Placé en détention provisoire malgré ses contestations

« J’occupe un appartement dans l’immeuble », plaide-t-il. « Je conteste tout ! Et je tiens à dire que j’ai du travail : je suis consultant dans le VIIIe, pour une agence de communication ! » La juge s’énerve : « Vous n’avez aucun justificatif et aucune entreprise n’est indiquée à l’adresse que vous nous avez communiquée. De plus, vous vous êtes tantôt présenté comme kinésithérapeute, tantôt comme informaticien. Et vous avez été expulsé de votre propre logement en 2013, pour des loyers impayés ! » D’une manière ou d’une autre, le tribunal annonce qu’il n’examinera pas ce dossier avant le 24 juin : « Les deux auxiliaires de vie doivent encore être interrogées : il manque des pièces ». Et prononce le placement en détention provisoire du prévenu, malgré son casier judiciaire vierge, mais sur la foi des nombreux signalements pour escroquerie, violences volontaires et agressions sexuelles dont il a été l’objet par le passé. A suivre, donc.

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